s'est brusquement éclipsé
sans même avoir prononcé un mot.
Sur sa feuille, il y avait un texte ... le voici
Les geôles d'un commissariat ne se ressemblent pas à celle d'une prison et pourtant...
Depuis trop longtemps, les témoignages sur l'enfer carcéral m'ont ouvert les yeux sur cette machine à broyer le corps et l'esprit, depuis trop longtemps l'état des lieux aurait dû conduire à la detsruction de ces aberrations. ..
Et pourtant on construit toujours de plus en plus de prisons.
Les entrepreneurs des batiments se frottent les mains, les prisonniers du système construisent les murs de la honte et ne se posent pas de questions, les matons enfilent leurs costumes et remplissent leurs devoirs, les juges condamnent à tort ou à raison...
Le petit monde de l'enfermement enfle et se répand tout prèt de chez vous, tout près de chez toi ...
Patience, il y aura bientôt de la place pour tout le monde...
En attendant, pendant que d'autres ferment les yeux, je les garderai ouverts...
J'applaudirais à chaque évasion, à chaque mutinierie.
Je soufferais sur les braises depuis l'extérieur car rien n'est plus beau qu'une prison qui brûle, que l'esprit de révolte se propage et que le système s'écroule."
Un révolté de la prison sociale.
UN ARTICLE EMPRUNTE à MOHAMED KHOUYA